Mes débuts à Nosy Be
Publié le 15/08/2025 — Nosy Be

J’ai lancé Candeur Malgache ici, chez moi, à Nosy Be. Au début, j’avais peu de moyens et beaucoup de questions. Aujourd’hui, ça avance. Les parfums que je travaille me plaisent. Le rendu est net, fidèle à l’île. Ce n’est pas parfait tous les jours, mais je vois la ligne se dessiner.
Commencer avec peu
Après mes études, je cherchais ma place. Ici, les emplois sont surtout dans l’hôtellerie‑restauration. Je suis plutôt timide ; ce n’était pas pour moi. J’ai choisi un projet concret : des objets simples qui portent l’odeur de chez nous. J’ai commencé par les bougies. Une flamme, une cire, une mèche. Rien de plus honnête.
Ce qui progresse
Les premiers retours m’ont aidée. La flamme est stable, la vanille s’installe doucement, puis remplit la pièce en 15–20 minutes. C’est voulu : pas d’agression, pas d’effet « bonbon ». Juste la vanille Bourbon chaude et boisée, telle qu’on la sent au marché d’Hell‑Ville.
Les contraintes… utiles
Créer à Madagascar, c’est aussi gérer la réalité :
- Approvisionnement irrégulier : selon la saison, certaines matières arrivent, d’autres non.
- Chaleur et humidité : elles testent la tenue des cires et des parfums.
- Coupures d’électricité : on apprend à travailler autrement.
- Emballages et transports : on fait simple, solide, local quand c’est possible.
Ces contraintes m’ont forcée à être créative. À chercher d’autres voies quand la première se ferme. À préférer le naturel quand un additif « magique » promet trop.
Travailler huiles et cires
Pour que la bougie diffuse bien, j’ai dû soigner le duo cire + huile. La cire d’abeille de Nosy Be m’a donné la flamme régulière que je voulais. Les huiles ont aidé l’odeur à voyager. En avançant, j’ai compris que ces mêmes huiles pouvaient porter le parfum sans flamme. De là sont venues mes huiles. J’ai choisi des supports neutres et stables (comme le jojoba, cire liquide quasi inodore) pour laisser parler la vanille. Je cherche la fidélité et l’usage simple.
Une méthode qui reste
- Matières locales quand elles sont disponibles et propres.
- Formules courtes : moins, c’est mieux.
- Tests en petites séries : observer, corriger, recommencer.
- Adaptation au climat : produits pensés pour la chaleur.
Ce que je ressens aujourd’hui
Je suis contente de la direction. Les parfums tiennent leur place. Les gestes sont plus sûrs. Et les difficultés du chemin m’ont appris l’essentiel : rester simple, rigoureuse, fidèle à Nosy Be.
À lire aussi : Pourquoi Candeur Malgache · Des bougies aux huiles : prolonger l’odeur
📍 Disponible au musée‑boutique Jardin & Vanille, qui me prête son laboratoire pour concevoir mes produits.
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